La nouvelle proposition de viaduc se définit par contrastes. Contraste avec l’ancien pont d’abord, opposant à la massivité, la rugosité et le caractère archaïque de l’appareillage en pierre, la légèreté, la modernité et la précision d’une construction en acier. Alors que l’ancien viaduc semble être directement issu du terrain, comme sculpté dans celui-ci, le nouveau pont cherche au contraire à s’en détacher, en réduisant au minimum les points de contact : un pilier central unique et les deux extrémités du tablier. La nouvelle structure a été réduite à ses éléments essentiels: un tablier et un pilier. De même largeur et de proportions similaires, ces deux composantes sont fonctionnellement et visuellement unifiées. Formant un tout monolithique à l’expression minimaliste, la nouvelle structure se pose délicatement au sein du paysage, telle une sculpture placée en fragile équilibre au fond du petit vallon, dont l’abstraction et la clarté géométrique magnifient le caractère naturel et sauvage du lieu.